Nos publications

Vous trouverez ci-dessous plusieurs publications (étude, analyse, compte-rendu…) réalisés par Agroecology in Action et ses membres.

Documents de positionnement d’Agroecology in Action

Mémorandum pour les élections 2024 : priorités pour la transition agroécologique et solidaire (janvier 2024)

À l’approche des élections européennes, mais aussi fédérales, régionales et locales en Belgique en 2024, AiA présente ses mesures prioritaires pour mettre en œuvre et financer une nécessaire transition agroécologique, et demande aux partis politiques de les intégrer dans leurs programmes.

Nos 7 priorités :

  • Élaborer des stratégies régionales pour mettre en œuvre une transition agroécologique
  • Garantir des conditions de vie digne pour les paysan·ne·s
  • Réduire les inégalités de genre pour favoriser la transition agroécologique (et inversément)
  • Préserver les terres agricoles et favoriser leur accès pour les paysan·ne·s
  • Assurer l’accessibilité à une alimentation saine, de qualité et locale pour toutes et tous
  • Refuser les fausses solutions climatiques et environnementales
  • Lutter contre le déclin de la biodiversité et contre le changement climatique et s’adapter aux conséquences

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Policy Brief : Carbon Farming, une fausse solution (septembre 2023)

On peut définir le « carbon farming » au niveau agronomique comme l’ensemble des pratiques agricoles permettant aux agriculteurs/rices de stocker du carbone et/ou de réduire leurs émissions au sein de leurs fermes (ex. agroforesterie, couverts végétaux, gestion des tourbières). Étant donné les faibles progrès du secteur agricole en matière de climat depuis une dizaine d’années, l’idée d’inciter financièrement ce type de pratiques est louable. Cela se fait déjà à l’aide de politiques publiques, telles certaines mesures de la politique agricole commune (PAC) de l’UE, mais aussi et de manière croissante via des initiatives privées, en lien notamment avec l’essor des marchés volontaires du carbone (MVC) et les objectifs de neutralité carbone (voir encadré) d’un nombre grandissant d’entreprises (multinationales).

Face au développement incontrôlé et à la grande diversité des modèles économiques volontaires associés au carbon farming, la Commission européenne souhaite mieux les encadrer. Elle a fait une proposition dans ce sens en novembre 2022, avec le cadre dit de « certification des absorptions de carbone » (CRCF selon l’acronyme anglais de Carbon Removal Certification Framework), qui inclut également les méthodes industrielles de captation et stockage de carbone. Ses objectifs sont d’harmoniser au niveau européen les normes et méthodologies existantes et de garantir la qualité et l’impact des projets financés. L’objectif plus global est que les pratiques de carbon farming contribuent à hauteur de 42 Mt CO2e d’absorption annuelle d’ici 2030 (sur un total de 310 Mt pour le
secteur des terres), dans le cadre du Pacte Vert et de la loi européenne sur le climat (Fitfor55, qui vise pour rappel la neutralité climatique en 2050).
Malgré les ambitions affichées, Agroecology in Action (AiA) s’aligne avec la position de plusieurs organisations de la société civile européenne (principalement European Coordination Via Campesina, Carbon Market Watch et Institute for Agriculture and Trade Policy), qui estiment que le CRCF présente de nombreuses lacunes, et qu’en l’état, le carbon farming doit en être exclu.

Ce policy brief résume les arguments justifiant un tel positionnement (limité au seul carbon farming et non à l’ensemble des méthodes d’absorption du carbone) puis présente quelques modèles alternatifs et leurs financements, en faveur de la transition agroécologique et de la décarbonation du secteur agricole européen.

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Études

Financement de la transition agroécologique en Région Wallonne : établissement d’un référentiel d’évaluation et aperçu de la situation, étude menée par Sytra (UCLouvain) (avril 2024)

Couverture étude Sytra - Financement de l'Agroécologie en Région Wallonne (avril 2024)

De la rencontre des limites planétaires avec des modèles de production agricole efficaces mais peu soutenables d’un point de vue environnemental résulte une demande de transition rapide et profonde des modèles agricoles. Dans ce contexte, l’agroécologie s’est peu à peu imposée comme une alternative crédible à l’agriculture dite conventionnelle, qui est notamment plus dépendante des intrants de synthèse.

De plus en plus de pays, en Europe et au-delà, intègrent de manière de plus en plus explicite l’agroécologie dans leurs politiques nationales en matière d’agriculture et d’alimentation. Cette approche holistique est reconnue comme une manière efficace de transformer leurs systèmes agricoles et alimentaires en vue de respecter les engagements des Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies, ainsi que les objectifs du Green Deal européen, notamment la stratégie de la Ferme à la Table. Cette transformation nécessite cependant des investissements importants, à la fois en termes de changement de mentalité et de ressources financières, pour promouvoir les approches agroécologiques dans l’ensemble du système alimentaire.

La présente étude propose une évaluation des niveaux actuels de soutien financiers des autorités publiques de la Région wallonne en faveur de la transition agroécologique et a été menée par l’équipe de recherche universitaire Sytra, sous convention avec le mouvement Agroecology In Action.

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Étude juridique exploratoire de la faisabilité d’une sécurité sociale alimentaire en Belgique, rédigée par Jean-François Neven, maître de conférences et chercheur au Centre de droit public et social de l’ULB (décembre 2022)

La nécessité d’un renouvellement profond de la politique alimentaire est mise en avant par de nombreux chercheurs qui soulignent les dangers et les incertitudes qui découlent des modèles alimentaires actuels. A différents niveaux (européen, régional), les pouvoirs publics se sont lancés dans l’élaboration de stratégies alimentaires visant à ce que l’ensemble de population puisse accéder à une nourriture de qualité. C’est dans ce contexte que la société civile revendique la mise sur pied d’une nouvelle branche de la sécurité sociale, la « sécurité sociale de l’alimentation » (SSA), dans le cadre de laquelle chaque citoyen recevrait une allocation mensuelle1 devant lui permettre
d’acquérir des produits alimentaires conventionnés répondant à divers critères environnementaux, éthiques et de santé.
Dans le schéma proposé, la référence à la sécurité sociale se justifie par le mode de financement (qui pourrait être basé sur le versement de cotisations), par l’universalité de la démarche qui vise à couvrir l’ensemble de la population et se démarque ainsi de l’aide alimentaire d’urgence qui est ciblée sur les personnes les plus précarisées (et qui généralement néglige l’aspect qualitatif des
produits), par la dimension de solidarité du financement qui comme c’est généralement le cas en sécurité sociale, serait fonction de la capacité contributive des participants (et non de leurs besoins ou « profil de risque »). La proposition comporte également un important volet démocratique, la SSA devant permettre aux citoyens de se réapproprier la question alimentaire en ayant la
possibilité de participer aux décisions qui les concernent : il est ainsi suggéré que la population devrait être associée le plus largement possible au conventionnement des produits, c’est-à-dire au processus de choix, sur la base de critères environnementaux, éthiques et de santé, des produits pouvant être acquis dans le cadre de la SSA.

Afin d’approfondir la mise en discussion de la SSA, le Centre de droit public et social de l’ULB a été chargé de réaliser une étude portant sur les questions juridiques et institutionnelles que pourrait soulever la mise en place d’une SSA en Belgique.

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Patates en colère : comment la culture de la pomme de terre a été dévoyée par l’agrobusiness, étude co-publiée par FIAN Belgium et Agroecology in Action (avril 2021)

Cette étude analyse l’évolution du secteur de la pomme de terre au regard des enjeux actuels de la transition vers des systèmes alimentaires durables et agroécologiques. Elle s’adresse aux paysans et paysannes, aux organisations et acteurs/actrices engagées dans la transition agroécologique (associations, coopératives, collectifs locaux, activistes, PME, etc.), et à toute personne qui s’intéresse aux enjeux des systèmes alimentaires durables.
Après une brève présentation de l’histoire de la pomme de terre jusqu’à nos assiettes (chapitre 1), l’étude cherche à comprendre comment la filière belge de pommes de terre a été dévoyée par l’agrobusiness (chapitre 2). Elle analyse ensuite les principaux impacts liés à l’industrialisation de la filière sur les droits des paysans et paysannes, sur l’environnement et sur la collectivité (chapitre 3). Le quatrième chapitre analyse l’impact de la Covid-19 sur la filière. Enfin, le dernier chapitre de conclusion insiste sur l’urgence d’une transformation des systèmes alimentaires pour sortir du modèle agro-industriel dominant et plaide pour un changement de paradigme pour un système alimentaire fondé sur les droits humains, le bien commun et la transition agroécologique.

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Rapports

Prendre la clef des villes et des champs : à la rencontre du terrain et des dynamiques locales, rapport des Forums Décentralisés AiA de 2018 et 2019

En décembre 2016, un grand forum de deux jours consacré à l’agroécologie et à l’alimentation solidaire a rassemblé près de 800 participant·es à Bruxelles. Les multiples discussions, échanges et collaborations ont donné naissance au mouvement Agroecology In Action (AiA), qui vise à rassembler, soutenir, multiplier les nombreuses dynamiques et projets d’agroécologie et d’alimentation solidaire en Belgique. Le mouvement cherche à innover par une approche
résolument transversale de l’alimentation durable et solidaire, ainsi que par son échelle d’action : fortement ancré dans le territoire wallon et bruxellois mais également actif au niveau national belge et européen.

Mais pour y parvenir, il est nécessaire de pouvoir ancrer le travail du mouvement dans les réalités des territoires concernés, en Région Wallonne notamment. Agroecology in Action a est parti·e en vadrouille sur les routes wallonnes entre 2018 et 2019, pour rencontrer celles et ceux qui expérimentent, travaillent et mettent en oeuvre des projets en faveur de la transition des systèmes alimentaires. AiA et ses partenaires locaux ont ainsi ouvert des espaces de réflexions et de discussions – des Forums Décentralisés – consacrés aux difficultés que rencontrent les initiatives en faveur d’une alimentation agroécologique et solidaire, mais aussi aux solutions à imaginer collectivement pour assurer la transition des systèmes alimentaires vers un modèle résilient, solidaire, local, inclusif et soutenu par des politiques publiques intégrées.

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