En Wallonie, les femmes représentent près d’un tiers de la main-d’œuvre agricole, mais continuent de faire face à de fortes inégalités. Accès limité au foncier, statuts précaires, stéréotypes persistants, manque de reconnaissance et de visibilité : ces obstacles freinent leur autonomie et leur rôle pourtant essentiel dans la transition agroécologique.
Dans un contexte où le renouvellement des générations est un défi majeur, laisser de côté la moitié de la population n’est plus une option. Alors que 2026 sera proclamée Année internationale des agricultrices par les Nations-Unies, nous appelons à faire de l’égalité de genre en agriculture une priorité politique et sociale en Wallonie.
Les Gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont adopté en juin une note d’orientation conjointe pour la future Stratégie genre et droits des femmes 2025-2029. AiA et la FUGEA ont développé une série de recomandations à destination du gouvernement afin d’améliorer les conditions des agricultrices.
Notre position et recommandations:
- Produire des données sur le genre en agriculture
- Mettre en réseau les agricultrices
- Lutter contre les stéréotypes
- Informer les agricultrices sur les différents statuts
- Faciliter l’accès aux formations techniques
- Adapter le matériel agricole
Pourquoi agir maintenant ?
Parce que l’égalité de genre est un levier pour relever l’ensemble des défis agricoles : durabilité, justice sociale, attractivité du métier, et résilience face aux crises. Investir dans les droits, la reconnaissance et l’autonomie des agricultrices, c’est investir dans l’avenir de l’agriculture wallonne.